Adieu Jean-Michel
C'est par un appel de la mairie ce soir que nous avons appris avec stupeur cette terrible nouvelle : Jean-Michel Orlowski est décédé. Il a été retrouvé mort dans son domicile du 20ème arrondissement il y a deux jours.
Jean-Michel était apparu dans la vie du club voici 4 ans. Jeune retraité, il avait fondé la Gazette des Sports du 20ème, son bébé, qu'il a animé avec fougue et ferveur pendant 3 ans et demi. Seule presse sportive de l'arrondissement, il se voulait le témoin de la vie sportive de l'arrondissement.
Ne comptant ni son temps, ni son énergie, ni ses déplacements, il passait ses week-end à faire le tour d'un maximum d'épreuves sportives dans le 20ème, qu'importe le niveau, qu'importe les catégories d'âge. Il arpentait stades et gymnases appareil photo à la main, bloc-notes et dictaphone de rigueur, pour absorber et retransmettre un maximum de résultats. Sans jamais se contenter du stric minimum, de l'annonce froide d'un score final. Ce qui lui plaisait, c'était de retranscrire l'ambiance, le déroulé d'un match, les mots des acteurs. Pour nous tous, qui ne connaissons pas sur Paris l'honneur d'une parution dans la presse locale, le Parisien ne s'intéressant qu'à partir de la D2/N1, la présence de Jean-Michel était la garantie d'une exposition, même minimaliste, et surtout un sentiment réconfortant, celui d'être suivi en dehors des murs du club.
Cette passion de retraitée, Jean-Michel l'avait nourri lors de son passé de sportif. Escrimeur surtout, handballeur un peu, bouliste souvent, il avait rapidement basculé dans la mission, ou plutôt le sacerdoce ultime, celui de dirigeant. Car il était d'une race en voie d'extinction, ceux qui donnent de leur temps et n'attendent que la passion en seul retour... il était bénévole dans l'âme.
Ancien manager dans sa vie professionnelle, il était devenu spécialiste dans le redressement d'entreprises en danger. Et de ce métier, il avait hérité les qualités du dirigeant d'association sportive : le courage, l'abnégation, la volonté qui fait déplacer des montagnes.
Lorsqu'il a monté la Gazette des Sports, il a commencé à suivre notre équipe 1 garçons en handball dans son épopée de prénationale. Montée en N3, demi-finale de coupe de France. Jean-Michel était de tous les matches, de tous les déplacements. Et il s'est pris d'affection pour notre club. Au point que, petit à petit, lassé de voir si peu de moyens alloués pour développer sa gazette, et déçu du peu de soutien de l'ensemble du mouvement sportif du 20ème, il a petit à petit stoppé la gazette. Mais il ne l'a délaissé que pour se consacrer à son nouveau défi. Inciter le PSC à reprendre le PUS athlé et construire un grand club d'athlétisme dans le 20ème.
Devenu rapidement Secrétaire Général du club en 2016, il décida finalement à l'été 2016 de prendre la présidence de la section athlé pour en poser les fondations et la développer. Il avait mis entre parenthèses cette mission une première fois à l'automne 2017, touché par des ennuis de santé, puis avait repris à l'été 2018, avant de s'arrêter de nouveau il y a 2 mois. Car tout n'allait pas comme il l'avait rêvé.
Il était par contre toujours de tous les événements : signaleur à la Pyrénéenne, bénévole à la table de marque des finales de coupe de Paris de handball, signaleur au Super sprint triathlon. Dès qu'on lançait un appel à bénévole, il répondait présent.
Responsable de bureau de vote à chaque élection, investi dans plusieurs autres associations sportives ou de promotion des terroirs, rédacteur dans plusieurs journaux tel que l'ami du 20ème, il animait sa retraite sur de nombreux fronts, toujours guidé par ses passions.
Finalement... il n'aura jamais vu le PSC en N2 garçons et N3 filles comme il le rêvait. Tout comme il n'aura pas connu le grand club d'athlétisme du 20ème qu'il voulait construire... il a également rarement vu un Vignoles véritablement en fusion comme il l'appelait de ses voeux si souvent...
Mais nous allons continuer à bâtir, et nous espérons un jour pouvoir lui dédier une montée ou un titre de champion de France de sprint ou de lancer.
Adieu Jean-Michel et merci pour votre passion partagée. Le 20ème perd un grand monsieur et ce soir tout le mouvement associatif vous pleure.